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La fatigue de l’automne : mécanismes
Nous y sommes tous sujets, à des degrés divers. Lorsque les jours raccourcissent, que le froid s’installe, on est moins actif, plus fatigué, et on souffre parfois d’une petite baisse de moral. Rien de plus normal.
Si les études scientifiques n’ont pas identifié clairement les causes de ce blues d’automne, on sait que la baisse de la luminosité y joue un grand rôle. Différents mécanismes agissent probablement en combinaison, dont :
Un trouble du rythme circadien (réduction de son amplitude). Notre horloge interne doit être en phase avec les conditions d’ensoleillement et l’alternance jour/nuit. L’organisme reçoit notamment la lumière à travers la rétine, dans l’œil, qui relaie les signaux au cerveau. Celui-ci est le « chef d’orchestre » du rythme circadien, mais il semble qu’à l’automne, un dérèglement soit fréquent.
Une désynchronisation ou une perturbation de la sécrétion de la mélatonine (l’hormone du sommeil).
Une modification des concentrations cérébrales de neurotransmetteurs (les molécules qui servent de « messagers » entre les neurones), dont la sérotonine, qui régule l’humeur.
Le manque de stimulation lumineuse au niveau de la rétine, ce « film photographique » du fond de l’œil qui, chez certaines personnes, serait moins sensible à la lumière.
Résultat, à mesure que les jours raccourcissent, un décalage peut se créer entre le rythme circadien interne et les signaux extérieurs, ce qui conduit à une fatigue parfois persistante.
La fatigue saisonnière : pas seulement en hiver !
Si l’on connaît tous la fatigue hivernale, le fait d’être exténué au printemps peut paraître plus inhabituel. Pourtant, de nombreuses personnes ont une baisse d’énergie au moment où la végétation se réveille et que le soleil chauffe à nouveau. Pourquoi ? Là encore, les mécanismes sont multiples. On parle notamment d’épuisement du système immunitaire, qui a lutté contre moult microbes durant l’hiver. Il n’est d’ailleurs pas rare d’attraper un rhume carabiné en plein mois d’avril.
Enfin, certains scientifiques avancent l’idée que le corps doit se réajuster lorsque les jours s’allongent. Mis en « hibernation », le métabolisme fonctionnait au ralenti durant l’hiver. Le corps a sécrété davantage de mélatonine, la fameuse hormone du sommeil. Au printemps, les sécrétions de mélatonine et d’un neurotransmetteur stimulant (la sérotonine) doivent donc se rééquilibrer. Cette phase d’ajustement, qui prend quelques semaines, peut entrainer une fatigue. Celle-ci dure toutefois moins longtemps que la fatigue de l’automne.
Source : passeport santé
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